Être ou ne pas être sur Facebook, telle est la question

Julie McDermott, responsable des communications, de la mobilisation et de la gestion interne

 

Votre mur Facebook est maintenant rempli de vidéos de chats, de capsules recettes et d’articles louches sur des vedettes que vous ne connaissez même pas? Vous vous dites que le groupe Facebook du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Rimouski, habituellement rempli de bonnes (et de moins bonnes) nouvelles tirées de l’actualité saura vous informer… mais, malheur, il est plutôt inactif par les temps qui courent. Pire encore, des articles que vous aviez partagés jadis sont maintenant indisponibles!

Comme tout le monde, nous avons constaté dès le début du mois d’août qu’il nous était maintenant impossible de publier du contenu médiatique canadien sur les réseaux sociaux appartenant à Meta (et, si la rumeur se confirme, ce sera bientôt la même chose pour Google). C’est parce que le gouvernement canadien a adopté le projet de loi C-18 (Loi sur les nouvelles en ligne) en juin 2023, afin d’obliger les géants des technologies, à la tête des médias sociaux, à verser des redevances aux médias canadiens pour le partage de contenu. Leur réaction? Arrêter de publier du contenu médiatique canadien afin de ne pas avoir à verser de redevances (un peu comme ma fille de 9 ans qui boude quand les règles du jeu ne font plus son affaire). La loi n’est pas encore entrée en vigueur, cependant, et certains pays, comme l’Australie, ont réussi à négocier une entente qui satisfaisait autant les médias que les entreprises du web. 

Quoi qu’il en soit, pour le moment, Facebook est devenu un désert d’information fiable. Même si une publication intéressante était partagée sur le groupe Facebook du SEECR, il y a de fortes chances qu’elle n’apparaisse pas dans votre fil d’actualité, étant donné les algorithmes qui fonctionnent, entre autres, avec le nombre de clics sur une page ou une publication (donc moins on clique, moins on a de chances de cliquer!). On se demande même si ça vaut la peine de continuer à nourrir la machine. Devrait-on se retrancher sur les bons vieux courriels uniquement? Et d’un point de vue éthique, devrait-on conserver notre présence sur Facebook malgré notre désaccord avec les pratiques de Meta? Nous amènerons la discussion en Assemblée générale au cours de l’automne, et nous sommes curieux de vous entendre là-dessus. 

En attendant, on se retient de devenir une page de memes et on vous en conseille une ou deux qui nous plaisent bien!